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Maintenance autonome & GMAO

Maintenance autonome & GMAO

Lundi 14 décembre 2020

Mieux vaut prévenir que guérir. C’est par cet adage que l’on pourrait résumer la maintenance autonome. Objectif constant des industriels qui redoutent un arrêt de la production, la maintenance autonome, pour être réellement efficace et suivie, doit s’accompagner de l’utilisation d’une GMAO (Gestion de Maintenance Assistée par Ordinateur). 

> Pourquoi une GMAO pour la maintenance industrielle ?

Qu’est-ce que la maintenance autonome ? 

La maintenance autonome fait partie des 7 piliers de la TPM (Total Productive Maintenance), que nous évoquions dans cet article. La TPM part du postulat suivant : les entreprises réussissent à atteindre leur capacité de production maximale en faisant participer l’ensemble des employés aux tâches de maintenance, ce qui limite les temps d’arrêts dus aux dysfonctionnements et autres pannes

Ainsi, l'organisation interne et le management changent : les opérateurs de production ne doivent plus seulement utiliser les machines, mais sont encouragés à maintenir les actifs dans le meilleur état possible. Ils prennent en charge des tâches simples, telles que l'inspection visuelle, la mesure de la pression, la régulation des capteurs, la lubrification et le nettoyage. Grâce à une compréhension accrue du fonctionnement des machines, ils sont en mesure de remarquer les signes évocateurs d’un dysfonctionnement, de dépanner rapidement des dysfonctionnements simples ou de transmettre une description précise du problème à l’équipe de maintenance le cas échéant. Cette approche permet aussi de réduire au minimum les temps d'arrêt, la réparation en cas de panne, bénéficiant d’un pré-diagnostic déjà établi. 

Les bénéfices de la maintenance autonome

Pour tirer le maximum de la mise en place d’une politique de maintenance autonome, il est indispensable que les équipes de production, accompagnés par le management, s’approprient les machines, fixent leurs propres objectifs et évaluent périodiquement les axes d’amélioration et de formation. La maintenance autonome permet notamment de : 

  1. S’assurer que le nettoyage et la lubrification des équipements soient correctement effectués et cela à une fréquence raisonnable. En effet, le plus souvent lors des opérations de maintenance corrective, ces tâches sont laissées de côté. La maintenance autonome, en impliquant les opérateurs de production, permet de garantir leur exécution
  2. Remarquer et notifier les problèmes avant qu’une défaillance ne survienne. C’est assez simple : plus les acteurs intervenant sur les machines en ont une connaissance approfondie, plus ils peuvent anticiper les défaillances et communiquer sur la description du problème et le type de maintenance corrective à effectuer
  3. Libérer le personnel de maintenance pour les problèmes les plus critiques et les tâches nécessitant leurs compétences techniques
  4. Améliorer les relations production - maintenance. La responsabilité partagée de l'entretien des équipements, lorsqu’elle est associée à une culture d'entreprise portée sur l’amélioration continue, a un réel effet positif sur le soin apporté aux équipements et sur la productivité globale du personnel
  5. Sécuriser le poste de travail grâce à un entretien continu des équipements à risques 

Comment mettre en place la maintenance autonome ? 

Le développement d'un projet de maintenance autonome ou de TPM ne passe pas seulement par la construction de nouvelles normes et standards d’entretien des équipements. En effet, les témoignages recueillis sur le terrain vous assureront que la remise en condition des actifs, l’appropriation des process par les équipes, l’amélioration continue des directives ainsi que la qualité du management sont essentielles pour assurer la bonne exécution de la maintenance autonome dans la durée. 

L’analyse primaire des fonctionnalités indispensables au bon usage de l’équipement technique et des risques en termes de sécurité constitue la clé de voûte d’une mise en place réussie. Avant de se lancer à corps perdu dans l’élaboration du calendrier de maintenance autonome et de ses actions, la première étape est de rendre compte de l’état de l’équipement à l’instant T.

En identifiant et en rectifiant tous les signes d'usure, et en nettoyant en profondeur les pièces, la machine retrouve des conditions de travail idéales qui constituent un excellent point de départ pour impliquer les agents dans la maintenance de l'équipement.

Toute mise en place de maintenance autonome doit inclure le partage de connaissance entre les mainteneurs et les utilisateurs des machines, et notamment : 

  1. Les composants de la machine, leur fonction et leur mode de fonctionnement
  2. La description précise des signes d'écart par rapport à la performance optimale
  3. Le type de maintenance à effectuer, les outils nécessaires
  4. Comment signaler les problèmes à l'équipe de maintenance (nous verrons plus bas comment un logiciel GMAO améliore significativement le partage d’informations entre les équipes)

L’accessibilité de chaque équipement par les usagers est aussi un élément clé : plus l’équipement sera facile d’accès, plus le nettoyage pourra être effectué facilement, plus la qualité d’entretien s'améliorera.

C'est à cette étape du projet que les standards de maintenance et les normes d’inspection peuvent être établis. Le plan de maintenance autonome doit notamment définir les actions à entreprendre, par qui, à quelle fréquence, et comment les agents vont documenter leurs actions. A l’aide d’une GMAO, bien sûr.

L’apport d’une GMAO dans la maintenance autonome

La GMAO (ou Gestion de Maintenance Assistée par Ordinateur) est un outil bien connu des industriels. Indispensable pour gérer le parc des équipements et l'organisation de la maintenance curative, préventive et réglementaire, elle a aussi beaucoup à apporter à la maintenance autonome. 

Gérer la masse d’informations

Imaginez un site industriel de 200 machines sur lequel travaillent 600 opérateurs de production en trois-huit (huit heures consécutives, trois équipes sur un même poste afin d'assurer une activité continue sur 24h). Il est demandé chaque jour aux 600 employés, lors de leur prise de poste, de réaliser 2 rapides tâches de maintenance autonome; tâches essentielles au bon fonctionnement des lignes de production. Cela va générer 1 200 actions par jour, et plus de 400 000 par an. Le volume de données généré est massif. 

La GMAO va permettre de collecter facilement, de centraliser et de restituer aux managers l'information de la manière la plus efficace possible. L’analyse du taux de couverture de la maintenance autonome, i.e. ce qui a été réalisé / ce qui aurait dû être réalisé, va ainsi être rendue possible, permettant de prendre rapidement les actions nécessaires pour améliorer le ratio de couverture et l’amener à 100%. Sans GMAO dans ce domaine, point de salut.

Suivre les actions de maintenance autonome

Nous évoquions plus haut dans cet article l’importance de la formation des opérateurs de production aux fonctionnements et dysfonctionnements possibles des machines qu’ils utilisent quotidiennement. L’application de GMAO permet d’encoder et de documenter les fiches techniques des machines (description, photos, vidéos, plans détaillés, etc.), mais aussi de digitaliser les supports de connaissances et les instructions de maintenance. En cas de doute, un simple scan du QR code de l’équipement depuis un mobile ou une tablette permet d’accéder à ces précieuses informations. 

La GMAO intègre aux bons d’interventions et aux plans de maintenance, les instructions, outils nécessaires et listes de vérifications personnalisées, permettant de s’assurer que la maintenance est effectuée chaque fois selon le même processus. Ainsi, avant de vous aider à améliorer les processus, vous vous assurez que ceux déjà en place sont bien respectés.

Communiquer et agir plus vite

Pour que la maintenance autonome fonctionne, il ne faut pas négliger la communication au sein de l'entreprise. En effet, si un opérateur remarque un dysfonctionnement lors de son check-up quotidien, il doit pouvoir le transmettre rapidement et facilement au personnel de maintenance. C’est ici que la GMAO entre en jeu : avec une interface mobile ou tablette extrêmement simple d’utilisation, les opérateurs de maintenance peuvent décrire et faire remonter le problème, en le documentant autant que possible : description, QR code de l’équipement concerné, prise de photos, envoi de vidéos. Mieux, la personnalisation du système GMAO permet à l’équipe maintenance de construire le formulaire de demande, avec les informations dont ils auront besoin pour mener à bien leur intervention.

Conclusion

La maintenance autonome est une stratégie très efficace pour les entreprises industrielles souhaitant aller plus loin dans la prévention des dysfonctionnements et améliorer leur productivité. Pour que ce projet soit mis en place avec succès, celui-ci doit réunir tous les acteurs, rapprocher les équipes de production et de maintenance ! Il va s’en dire que le choix du système de GMAO partagé par tous est clé : facile à utiliser et porteur de sens et valeur pour les équipes lorsque celles-ci se trouvent en face d’une machine sont deux conditions indispensables pour une appropriation rapide et une maintenance autonome garantie. En route vers la Total Productive Maintenance.

 

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